Reprise par la Next Generation 2
« Quand on naît et grandit dans des pays où la situation politique impacte les gestes les plus simples de la vie quotidienne, créer devient un acte politique. Et il l’est incontestablement pour le danseur et chorégraphe que je suis. »
— Serge Aimé Coulibaly
Créée en 2014 lors des Récréâtrales Nuit Blanche à Ouagadougou s’inscrit dans l’histoire politique du Burkina Faso. La pièce, jouée peu avant la chute du président Blaise Compaoré, est devenue un écho prophétique de l’insurrection populaire qui suivit. Inspirée des mouvements sociaux récents en Afrique et portée par la voix du rappeur Smockey, cette œuvre explore la violence, l’attente, l’éveil et l’urgence de prendre en main son destin.
La Next Génération 2 reprend cette œuvre majeure avec une nouvelle intensité, tout en restant fidèle à l’esprit de la création initiale.
C’est un village. Un roi craint et respecté de ses sujets. Il élève un éléphant dans son palais.
Chaque nuit, le mastodonte sort et décime les champs des sujets. Le matin, les pauvres, sans voix, constatent les dégâts sans broncher. A la fin de la saison, les malheureux sujets épuisent en quelques mois leurs maigres ressources et consacrent le reste du temps à vivoter. Ils maudissent l’éléphant et lui souhaitent le pire des destins. Mais l’éléphant se porte bien.
Un jeune homme agacé et déterminé ameuta l’ensemble des sujets. Il leur dit que c’en était de trop et que l’animal du palais ne pouvait pas continuer à décimer leurs champs. Tous souscrivent à son idée. « Trop, c’est trop ! »
Pour le jeune homme initiateur, il s’agira simplement de se rendre au palais et d’évoquer devant le roi, le cas de l’éléphant et les autres en chœur, devaient annoncer que l’animal ravageait leurs champs. Le jour de l’audience, la cour royale refusa du monde. Tous étaient visiblement remontés et décidés d’en découdre avec la bête du roi.
L’éléphant du roi est un texte, de l’auteur, metteur en scène et comédien ILDEVERT MEDA.
Ce spectacle est mis en scène par le metteur en scène, auteur et comédien Noël Minougou, et interprété par la nouvelle génération d’artistes
Passé revenu est une création sur la demande de Serge Aimé Coulibaly
pour les 17 interprètes d’Ankata next generation à Bobo Dioulasso au Burkina Faso.
Elle met en jeu une communauté d’hommes et de femmes qui jamais ne quittent l’espace. Ensemble, ils et elles vont traverser des rites qui renforcent les liens de leur écoute profonde, de leur complicité, de leur puissance ancrée, de leur beauté; jusqu’à ce qu’un acte de violence, tout aussi imprévisible qu’irrépressible apporte la mort.
La communauté, sidérée, va être contrainte de faire face à celui qui prend la vie et celui qui la perd, ainsi qu’à sa propre responsabilité pour trouver un chemin vers l’apaisement.
Pièce conçue dans un espace nu pour être au coeur de l’écriture chorégraphique et de son humanité.
Le spectacle « 3D » aborde la complexité des actions humaines et leurs conséquences sur l’environnement et la société. À travers la danse, le théâtre, la musique et le slam, Kafando Idrissa met en scène cinq danseurs pour dénoncer la destruction de la nature par les comportements égoïstes de l’homme. Le titre « 3D » évoque plusieurs dimensions : Détruire, Dimension, Déchéance et Déchet.
Le spectacle explore les effets des activités humaines sur l’écosystème, comme la pollution de l’air, la dégradation des sols, et la contamination des eaux. Il montre un monde où l’exploitation économique et sociale prime, créant un déséquilibre écologique aux répercussions graves pour les générations futures. Le message est clair : les maux que nous infligeons à la nature se répercutent sur nous, et il est urgent de revoir nos actions avant que l’irréversible ne s’installe.
La performance est un appel à la conscience collective pour repenser notre rapport à la nature et à nos inventions, tout en soulignant la responsabilité humaine dans le désordre climatique actuel.
Chorégraphe : Kafando Idrissa dit Vicky
Production : Ankata, laboratoire international de recherche, de création et de production des arts de la scène
Après plusieurs représentations à travers le monde, le chorégraphe Serge Aimé Coulibaly a transmis son œuvre emblématique, « Kalakuta Republik », aux jeunes danseurs d’Ankata Next Generation, un centre de formation créé à Bobo-Dioulasso. Ce spectacle s’inspire de la figure révolutionnaire de Fela Kuti, inventeur de l’afrobeat et symbole de la contre-culture en Afrique de l’Ouest, tout en explorant des thèmes contemporains d’engagement politique et social.
Sur scène, dix danseurs traduisent en mouvements les luttes et l’engagement de Fela contre les injustices, dans un langage corporel hybride mêlant danses traditionnelles, jazz, et improvisations modernes. « Kalakuta Republik » est une réflexion sur l’urgence de vivre, la révolte et la quête de liberté, évoquant un monde qui vacille entre oppression et aspiration à la liberté.
Le spectacle interroge l’engagement politique et le rôle des leaders charismatiques, sans offrir de réponses simples. Il se divise en deux parties : l’une en noir et blanc, où la musique de Fela devient un moteur de réflexion sur le leadership, et une autre en couleurs vives, où la décadence et l’insurrection s’entremêlent. Coulibaly invite à réfléchir sur les conditions de l’engagement et sur la capacité des mouvements populaires à provoquer un véritable changement.
Chorégraphe : Serge Aimé Coulibaly
Transmis à : Ankata Next Generation
Inspiré par : Fela Kuti
ankata.espace@gmail.com
+226 54 00 10 10
Secteur 24 Rue 24.260 Porte 630
Bobo Dioulasso
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